Un savoir-faire familial depuis 5 générations
Au début du 20ème siècle, Emile et Aline Dutarque, exploite un vignoble familial dans le village d’Hautvillers, Berceau du Champagne.
L’année 1911 marquera un tournant pour la Champagne mais également pour ma famille.
En effet, face à la révolte des vignerons de Champagne de 1911, le gouvernement fait appel à l’armée.
Mon arrière-grand-père Pierre Bosser, alors sergent du 94ème régiment d’infanterie de Bar le Duc mais natif de Plozévet en Bretagne, arrive en Champagne et est cantonné avec son régiment dans le château du Comte Chandon d’Hautvillers.
Chaque dimanche matin, le sergent Pierre Bosser se rend à la messe et chantait à l’église du village où il remarque Suzanne, la jeune femme qui joue de l’orgue. C’est le « coup de foudre » !
Arrivé au début de l’année 1911, Pierre Bosser se marie avec Suzanne Dutarque, fille de vignerons d’Hautvillers dès le mois de novembre de la même année !
Heureuse de se marier avec un militaire (le mariage avec un vigneron n’était pas un sort envié à cette époque), la jeune mariée sait que c’est son frère Jean qui reprendra la suite de l’exploitation familiale. Or, la première guerre mondiale modifiera ce parcours, puisque son frère est tué dans les tranchées en 1917.
Le père de la jeune femme, Emile Dutarque, continue de faire fonctionner l’exploitation familiale mais en novembre 1932, il décède en 3 jours emporté par le tétanos. Ce fut un drame pour la famille.
Pierre Bosser décide alors de reprendre l’exploitation viticole. Il cultive la vigne, vend ce qu’il faut de raisins pour faire vivre l’exploitation l’année suivante et stocke le reste en cave.
La première mise en bouteille au nom de Pierre Bosser-Dutarque date de 1933 (environ 800 bouteilles).
Mon grand-père Jean, fils de Pierre et Suzanne, aime le travail de la vigne et du vin. Il pérennise l’exploitation familiale, installe un pressoir et une cuverie afin de maitriser son pressurage et sa vinification. Avec Thérèse, son épouse, ils commercialisent leur champagne sous le nom Jean Bosser.
Mon père Jean-Philippe, l’un des fils de Jean et Thérèse, n’a qu’une envie, travailler la vigne et élaborer son champagne. Après des études en viticulture et en œnologie, Jean-Philippe rejoint ses parents dans l’entreprise familiale. Il travaille à leurs côtés depuis quelques années lorsque son père, Jean décède prématurément en 1977. Jean-Philippe a alors tout juste 30 ans et reprend l’exploitation familiale.
Avec son épouse, Huguette, ils développent leur vignoble et la commercialisation, modernisent l’outil de travail et rebaptisent leur champagne sous le nom Jean-Philippe Bosser.
Depuis lors, Jean-Philippe cultive avec passion et savoir-faire son vignoble dans le respect de la tradition pour proposer des cuvées élégantes et d’une grande finesse.
Mes parents ont toujours eu à cœur de transmettre la passion de leur métier et savent que la relève est assurée.
Désormais, c’est moi, Christelle, 5ème génération, qui prend le relais pour développer l’image de la marque tout en conservant l’esprit d’une exploitation familiale transmise de génération en génération.
Cet héritage familial fait partie de mon ADN, c’était donc pour moi une évidence de rendre hommage aux générations précédentes, de perpétuer une tradition familiale de plus d’un siècle et de continuer à écrire son histoire.